Raideur post-opératoire de genou
Vous avez été opéré du genou. Votre genou est actuellement raide et vous avez des difficultés à le plier ou à l’étendre. Ce phénomène est secondaire à l’apparition d’adhérences. C’est une complication rare mais non exceptionnelle après chirurgie du genou. Pour faire céder ces adhérences, il est possible de réaliser une mobilisation sous anesthésie.
En accord avec votre chirurgien et selon la balance bénéfice-risque, il vous a été proposé une mobilisation du genou sous anesthésie. Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives en particulier la poursuite du traitement médico-rééducatif et une libération chirurgicale (arthrolyse chirurgicale). Il va de soi que votre chirurgien pourra, le cas échéant et en fonction des découvertes peropératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui plus profitable à votre cas spécifique.
Pour préparer l'inteventionUn bilan complet aura été réalisé à la recherche d’une autre cause d’enraidissement précoce. Des radiographies sont réalisées. L’interventionLe geste est réalisé sous anesthésie générale, rachianesthésie ou locorégionale. La mobilisation est faite par votre chirurgien qui réalise un mouvement de flexion ou d’extension douce et progressive de façon à libérer les adhérences. Il n’y a pas d’incision nécessaire. En fin d’intervention, le chirurgien vous informera de la flexion ou de l’extension obtenue. Votre genou sera immédiatement positionné sur une machine de rééducation réalisant des mouvements de flexion-extension automatiques en complément de la kinésithérapie manuelle. L’hospitalisation peut durer un ou plusieurs jours. |
Les suites opératoiresLa kinésithérapie est essentielle. Elle est débutée immédiatement et devra être poursuivie de façon pluri- hebdomadaire jusqu’à récupération des amplitudes désirées. Elle peut être effectuée en centre de rééducation ou en ville. Les douleurs devront être soulagées pour permettre une rééducation optimale. |
Il existe un risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical. L’algodystrophie est un phénomène rhumatismal douloureux encore mal compris.
Le traitement est médical par un Rhumatologue et peut durer plusieurs mois, entrainant un ralentissement de la rééducation. Les fractures ou ruptures de l’appareil extenseur après mobilisation sont tout à fait exceptionnelles mais toujours possibles.
Des douleurs peuvent persister après le geste. Il est important de les traiter afin de permettre une bonne rééducation et d’éviter la perte des amplitudes articulaires. L’absence de progression des mobilités lors de la mobilisation est possible. Il est alors possible de discuter une chirurgie avec incision comme une arthrolyse.
La phlébite peut survenir en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant. Il s’agit d’un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci pouvant migrer et entrainer une embolie pulmonaire. Une fracture osseuse est exceptionnelle.
Il y a des risques liés à l’anesthésie qui vous ont été notifiés par votre chirurgien mais réexpliqués en détail lors de la consultation d’anesthésie préalable à l’intervention. La liste n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique.
La mobilisation sous anesthésie permet, lorsqu’elle est réalisée suffisamment tôt, de retrouver une flexion ou une extension satisfaisante. Cependant, dans certains cas, la mobilisation peut ne pas être suffisante et ne permet pas d’obtenir un gain d’amplitude articulaire satisfaisant. Des alternatives chirurgicales vous seront alors proposées par votre chirurgien. Il peut aussi arriver que malgré une mobilité satisfaisante après mobilisation, le déficit de flexion ou d’extension réapparaisse à distance. C’est la raison pour laquelle la kinésithérapie doit être réalisée de façon optimale.
La mobilisation du genou sous anesthésie pour raideur post-opératoire du genou est un geste simple et rapide. Les complications sont exceptionnelles. La rééducation dans les suites est primordiale. Elle doit être débutée immédiatement et doit être poursuivie pendant plusieurs semaines, de façon pluri-hebdomadaire afin de maintenir les amplitudes articulaires obtenues au bloc opératoire.
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